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Title
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Religion
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Un critique a reproché aux écrivains d'après la guerre « d'être partis à la découverte d'eux-mêmes » au lieu de « soulever des questions » et de « poser de grands problèmes ». Le livre puissant que Robert Vallery-Radot vient de consacrer à Lamennais, éclaire la destinée d'un homme qui, pour se fuir lui-même, s'est jeté à corps perdu dans une voie où il n'était pas appelé. Il a cru que les vaines querelles de son siècle et que les logomachies où il usait sa force, le dispenseraient de résoudre sa propre énigme. L'exemple de Lamennais illustre cette vérité que tout homme d'abord doit atteindre à cette force et à ce courage que Charles Baudelaire implorait de Dieu : la force, le courage de contempler son corps et son cœur sans dégoût. Ce mensonge initial est ce qui fait horreur chez presque tous les romantiques ; surtout chez ceux qui se sont camouflés en faux prophètes et en faux sages, pour s'offrir à l'adoration de leur siècle. Mais un Lamennais, vaincu et abandonné, ne suscite en nous qu'une pitié pleine d'angoisse.
Il a refusé de se connaître : faute irréparable. « Lamennais ou le prêtre malgré lui », ce sous-titre est frappant et je conçois qu'il ait séduit Vallery-Radot, mais il risque de nous égarer. Si Lamennais avait été ordonné malgré lui, il serait innocent et l'horreur de son destin paraîtrait inexplicable. Non, il s'est laissé entraîner au sacerdoce sans vocation, mais il y a consenti. Il avait l'âge d'homme ; et l'horreur qu'il éprouvait témoigne que la lumière ne lui manquait pas ; il était comblé de lumière ; Dieu lui inspirait tous les sentiments où il aurait dû puiser la force de résister aux pieux aveugles qui le traînaient à l'autel.
En d'admirables pages, Vallery-Radot nous montre combien le désespoir du malheureux Féli demeurait lucide. Si le courage lui manque pour dire non, c'est qu'il ne peut ni s'accepter, ni se vaincre ; alors il ferme les yeux, aliène sa volonté, s'abandonne. Est-ce à la mort, pourtant, qu'on le conduit ? Voilà, peut-être, l'inexpiable faute : le Christ ne veut pas que nous nous jetions en lui, qui est la vie, comme s'il était la mort. Il ne veut rien de notre désespoir, il veut tout de notre amour. Lamennais, au moment de ses ordinations, se paie de mots : ses amis lui assurent qu'il est plus beau de célébrer sa première messe sur le Calvaire, que de la célébrer sur le Thabor ; et le jeune prêtre se persuade qu'il s'est dépouillé tout entier. C'est là le point où la méconnaissance de soi-même cause le pire désastre : certes, il a renoncé à beaucoup de choses, à presque tout. Il ne s'est rien réservé, sauf cette part de son être, la plus secrète, celle-là même qui lui était demandée.
Avec une délicatesse toute chrétienne, Vallery-Radot nous découvre un peu cette profonde plaie de Lamennais : le démon du pauvre Féli, c'était son cœur. Sans doute ne faisait-il rien de mal ; mais cette région, en lui, qu'il ne veut pas connaître, ce dernier cercle jusqu'où il refuse de descendre pour y porter le feu, c'est là que son obscur ennemi se tapit, se fortifie, et prépare de loin le lacet qui l'étranglera
Au moment même où Lamennais s'étend comme un cadavre au pied des autels, et, à la lettre, fait le mort, il se trompe lui-même et il trompe Dieu ; car jamais son cœur ne fut plus brûlant, plus follement attaché à la créature ; il n'a jamais consenti à cette mortification essentielle. Ah ! plutôt que d'essayer de voir clair, il a préféré se jeter tête basse dans les disputes de son temps : soulever des questions, poser de grands problèmes, pour un Lamennais, quel alibi ! Laïque, il s'est fui dans le sacerdoce ; prêtre, il se fuira dans la politique.
Mais, désormais, ce cœur possédé qu'il ne veut pas connaître va le dominer en tyran : les idées lui importent moins que la frénésie qu'il y dépense. Le Lamennais qui, sous la Restauration, défend avec âpreté tous les absolutismes, ne diffère en rien de celui qui, après 1830, déifie le peuple et adore la liberté. Le Lamennais ultramontain de l'Essai sur l'indifférence, le furieux ennemi du Gallicanisme, était-il au fond beaucoup plus attaché à l’Eglise que le rebelle des Paroles d’un croyant ? Il existe peut-être plus de véritable amour de l'Eglise chez les « politiques », chez les circonspects, que chez certains esprits absolus qui se moquent bien de la compromettre.
Les polémiques du Lamennais d'avant 1830 contre la Charte, en faveur de l'Eglise, sont d'un homme à qui les conséquences de ses impulsives diatribes n'importent pas, et qui se résigne à toutes les ruines pourvu qu'il ait assouvi ses rancunes, étourdi son désespoir.
Jusque dans ces attitudes contradictoires de Lamennais, sur la politique, nous reconnaissons ce même cœur qu'il s'épuise à ignorer. Lorsqu'à l'époque de l'Essai sur l'indifférence, il humilie la raison humaine et pousse son cri : « Crois ou meurs », c'est lui-même qui, sentant sa folie, s'enchaîne à ce qui l'empêche de sombrer ; et lorsque en 1830 le vin de la liberté le saoule, ce sont ses chaînes intérieures qu'il a rompues ; il ne le sait pas encore, il ne sait pas que la bête est lâchée, ou du moins qu'il a scié les barreaux de la cage... Comment le saurait-il, lui qui n'a jamais soutenu, si j'ose dire, son propre regard ; qui ne s'est jamais regardé en face ?
Il est plus facile, pour un Lamennais, de réformer l'Eglise que soi-même. Il est terriblement tentant de déifier l'instinct populaire, de le confondre avec le vouloir de Dieu : il ressemble tellement, cet instinct, à l'obscure puissance qui trouble le cœur d'un pauvre homme ! C'est dans ce cœur qu'est l'émeute ; en lui que les passions affamées demandent du pain et des jeux ; en lui qu'une horde furieuse va détrôner le Roi couronné d'épines. Ses amis, Lacordaire, Montalembert, Gerbet, Guérin, ont-ils jamais rien compris à cette chute foudroyante ? Le drame se joue sur un plan secret où les naïfs disciples n'ont pas accès. Toutes les raisons officielles de sa révolte en masquent d'autres plus ténébreuses. Le « non serviam » de cet ange amer jaillit du fond de ses entrailles.
En exergue de sa troisième partie, Vallery-Radot écrit ce mot déchirant de Maurice de Guérin : « Il est si impatient de mourir... » Désormais, il importe peu à l'Ennemi de cette âme qu'elle voie clair. Sa lucidité ne lui servira plus à rien, même plus sans doute à être heureux selon le monde.
Tels sont les délais de la miséricorde : non seulement Lamennais attendra la mort pendant des années, mais elle s'annoncera d'assez loin pour lui laisser le temps de se reconnaître. Les prières de tout l'univers catholique, les souffrances des contemplatifs, un flux immense, battra vainement contre ce sombre cœur refusé. Pourtant, ce même Christ qu'il avait renié, il continua jusqu'à la fin de le servir et de l'aimer dans ses pauvres : pour eux, jusqu'à la fin, il s'est dépouillé. Le vieillard renie son neveu parce que, garde national durant les journées de Juin, ce jeune homme a tiré sur les pauvres. Lamennais a aimé le peuple de tout son cœur. Il a aimé les pauvres à la folie. Il leur a donné à manger et à boire, il les a vêtus et visités jusque dans les prisons... « En vérité, je vous le dis, c'est à Moi-même que vous l'avez fait... »
Avant de se jeter, tête basse, dans les luttes civiles, il importe donc qu'un spirituel mesure bien sa force et surtout sa faiblesse. L'action ne doit pas détourner un prêtre de la sainteté ; il faut que dans le prêtre elle soit le fruit de la sainteté. L'abbé de Lamennais, en proie à ses humeurs, même quand il défend l'Eglise, traîne derrière soi des passions mal enchaînées et ces esclaves sournois l'épuisent, l'irritent, l'obsèdent. Tout tourné vers le dehors, il déserte le champ de bataille intérieur. Déjà, il ne sait plus aimer Dieu que dans l'humanité, alors qu'il aurait dû aimer l'humanité en Dieu. Déjà il ne sait plus voir l'Eglise, épouse du Christ, mais seulement ses membres pécheurs. Tout se dérobe à lui de la Vérité invisible.
Il est de ces hommes qui aspirent à changer la face du monde parce qu'ils n'ont pas su transformer leur propre cœur. Ils souhaitent le tumulte, la confusion, le trouble d'un univers sans hiérarchie où les monstres passeraient inaperçus. Les monstres vont toujours à l'extrême dans la Réaction ou dans la Révolution — soit qu'ils cèdent à la nostalgie de l'ordre, et qu'ils cherchent dans les institutions, un cadre, une armature — soit qu'au contraire ils s'efforcent de tout détruire pour se dissimuler et s'assouvir sous les décombres.
Ceci, du moins, ne s'applique plus à Lamennais qui sut demeurer digne jusqu'à la fin.
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Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1932-01-16
Title
A name given to the resource
Lamennais
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Les Nouvelles littéraires
Source
A related resource from which the described resource is derived
11e année, n°483, Une
Description
An account of the resource
Présentant le livre de Robert Vallery-Radot sur Lamennais, François Mauriac, donne une réflexion à la fois philosophique (se connaître soi-même), théologique (lutter contre le démon intérieur) et politique (se changer avant d’essayer de changer l’Eglise ou le monde).
Type
The nature or genre of the resource
Critique littéraire
Analyse
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
François MAURIAC
Language
A language of the resource
Français
Subject
The topic of the resource
Lamennais, vocation, examen de conscience, Diable, laïcité
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
Pdf
Relation
A related resource
<a href="http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328268096/PUBLIC" target="_blank">Notice bibliographique BnF</a>
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
MEL_0527
diable
examen de conscience
laïcité
Lamennais
vocation
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https://mauriac-en-ligne.huma-num.fr/files/original/a2aa16327519459b1c742a424cc004f2.pdf
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Texte
Ressource textuelle
Text
Any textual data included in the document
Dans son journal que publie la Nouvelle Revue française, André Gide cite ces paroles d'un jeune mourant: “Il n'y a pas de plaisir à jouer dans un monde où tout le monde triche.” Paroles qui n’émeuvent pas seulement la pitié par la déception affreuse qu'elles trahissent; elles nous touchent au point sensible et chacun regarde ses mains, examine les dés qu’il agite: sont-ils pipés? Sommes-nous des tricheurs? Faisons-nous semblant de croire ce que nous croyons? Du monde et de nous-même, ne retenons-nous que ce qui sert notre cause et renforce nos partis pris?
C’est ce dont Gide n'a jamais douté; d'où son irritation contre Barrès. Selon lui, Barrés est un homme que l'Asie attire, mais qui renie ses plus profonds désirs et se fabrique des idoles: la terre, les morts. Pourtant, ce qui nous importe aujourd'hui, ce n'est pas la doctrine barrésienne dont les insuffisances sautent aux yeux, mais le constant effort de Barrés pour se dépasser. Ce besoin est en lui chaque jour plus exigeant; il ne se suffit pas à lui-même; et il eût été un tricheur, justement, s’il avait agi sans en tenir compte. Jamais, d’ailleurs, Barrés n’a nié son penchant pour le rêve, ni pour la dissolution de l'être. Ce goût, il n’a pas même prétendu le détruire en lui: simplement, en demeurer le maître. Il fait à l'évasion une place dans sa vie; il s'accorde des répits: “...Il s'agit qu'un jour, après tant de contraintes, je me fasse plaisir à moi-même…”, écrit-il au printemps de 1914, à la veille de son départ pour l’Orient. Mais à peine a-t-il lâché la bride, qu’il se reprend, ou plutôt qu’une autre part de lui-même élève son exigence: “Je n’y vais pas chercher des couleurs et des images, mais un enrichissement de l’âme…”
Barrès, qui n'était qu'un chrétien de désir, bien loin d'irriter Gide, devrait le séduire, puisqu'il ne sacrifie aucune de ses tendances opposées, qu’il orchestre leurs voix adverses. En somme, là où Gide a échoué, Barrés réussit en donnant toujours le total de lui-même. Barrés a passé sa vie, pour ainsi dire, à “s'accorder”. Gide, au contraire, s'établit dans le désaccord; il est déchiré et, jusqu'à ces derniers temps, il en a été réduit au dialogue entre le chrétien et le Grec; chacun des ennemis, dans son cœur, parlait à son tour; ou bien ils se disputaient confusément. Il n'a cessé d'être divisé contre lui-même. Sans doute, de très bonne heure, a-t-il pris parti pour l'épanouissement libre et spontané de l’instinct; mais jusqu'à ces dernières années, il n'avait pu se résoudre à jeter par-dessus bord ce qui, en lui, protestait. Parfois même, comme dans les pages de Num quid et tu, le gémissement inénarrable couvrait la voix de l’homme charnel. Aujourd'hui, toute protestation est étouffée; le Gide de 1932, semble débarrassé de quelque chose ou de quelqu'un; ce qu'il écrit pèse moins lourd; il s'est terriblement allégé... En trichant? Oui le dira? Tricher, ce peut être d'escamoter une carie; désormais, il manque une carte au jeu de Gide: ou plutôt, à celle qui portait inscrit, le Nom qui est au-dessus de tout nom, il en a substitué une autre (qu'elle est sale! que de traces de doigts!) où est écrit ce mot: Progrès. “J'aimerais vivre assez, écrit-il, pour voir le plan de la Russie réussir... Tout mon cœur applaudit à celle gigantesque et tout humaine entreprise.” Ainsi André Gide, qui enseignait à notre jeunesse que chacun de nous est le plus irremplaçable de tous les êtres, désire, maintenant, le triomphe de la termitière bolcheviste où toute créature sera interchangeable.
Et pourtant, dût l'adversaire en triompher, il faut reconnaître que si la mort n’avait pas interrompu la marche en avant de Barrès vers le catholicisme, il aurait dû renoncer à cette orchestration si humaine et si belle des voix opposées de son âme. Oui, Barrès aurait dû choisir, il aurait dû retrancher; il aurait dû jeter par-dessus bord, lui aussi, une part de son butin. Choisir, est-ce tricher? Si choisir est tricher, tout le monde triche, et même celui qui choisit de ne pas choisir... Et le jeune mourant dont Gide nous rapporte terribles paroles a bien fait de mourir.
Gide protestera que lui, du moins, ne triche pas, parce que ce qu’il sacrifie c’est ce qu’il a reçu en dehors et par force, ce que l’éducation lui imposa; et ce qu'il garde, c’est ce qui lui appartient en propre et touche à sa nature la plus profonde. Mais le chrétien reprend cette affirmation à son compte; ce qui en lui résiste à tout, c’est le désir de pureté et de perfection… Débat sans fin, et qui nous départagera? Eh bien! ce sera Gide lui-même, qui écrit dans son plus récent journal: “J'ai souvent éprouvé combien une obligation facilite en moi le bonheur; une tâche à accomplir. Je ne parviendrai pas à me ressaisir sans discipline. C'est ici que triomphent les pratiques religieuses. L'être pensant qui n'a que soi pour but souffre d'une vacance abominable. Le voyage n'est qu'un étourdissement. Je suis à l'âge où je voudrais de moi le meilleur. Je n'obtiens rien, et j'ai désappris d'exiger.”
Ne triomphons pas trop vite: si la pratique religieuse n'était qu'une discipline dont, à certaines heures, un Gide même éprouve le manque, qui donc y resterait fidèle? Non, ce n'est pas une discipline toute nue, dont nous ayons besoin, c'est d'un amour. Si ce joug n'était celui de l'amour, qui le supporterait? Et voilà, sans doute, ce que Barrés, fils de Renan, comprenait mal; mais Gide, lui, sait bien ce que nous voulons dire. Il ne s'agit pas, pour le chrétien, de dresser des barrières el des garde-fous, ni de se fournir de béquilles. Un homme qui s'efforce de vivre, tant bien que mal, selon la loi chrétienne, c'est simplement le signe qu'il préfère quelqu'un. Il peut aimer beaucoup d'autres choses, être sensible au charme d'une vie toute différente, comprendre Montaigne et Nietzsche, –mais quelqu'un est dans sa vie, qu'il préfère, même en le trahissant. C'est une affaire personnelle entre un autre et nous-même; un débat sans fin où parfois nous nous armons contre le Christ des arguments de l'humanisme; –mais il faut toujours en revenir à la comparaison de Claudel; “Comme un ami qui préfère son ami... ”
Il ne s’agit ni d'une construction de l'esprit, ni d'un monde imaginaire: quelqu'un est vraiment venu, certaines paroles ont été dites, certaines promesses affirmées. “…Et si la perle de grand prix, insinue Gide dans son Journal, pour la possession de laquelle un homme laisse tous ses biens, se découvre une perle fausse?” Ici, Barrès eût peut-être répondu: “Que m'importe? Le catholicisme est une valeur terrestre el cela suffit; il nourrit l'âme et crée de la beauté…”
Sur ce point, je me sens plus près de Gide; car si je croyais que la perle est fausse, quel que fût le bénéfice que j'en pusse attendre, avec quelle fureur je la rejetterais! Mais ici intervient cette grâce de Dieu et cette vertu de l'homme: la Foi, suivie de la petite fille Espérance. Ce matin, j'assistais à la cérémonie où un jeune bénédictin prononçait ses vœux. A un moment, il étendit les deux bras et chanta par trois fois, en latin, sur un ton de plus en plus élevé de supplication ardente: “Que je ne sois pas trompé dans mon espérance!” Non, aucune angoisse dans cette prière; ou, s'il en subsistait un atome, quelle vague d'amour et de joie le recouvrait, jaillie du plus profond de ce cœur pur! L'amour apports avec lui sa certitude.
Dublin Core
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Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1932-07-16
Title
A name given to the resource
Qui triche?
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
MEL_0442
Source
A related resource from which the described resource is derived
48e année, n°19265, p. 1
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
François MAURIAC
Relation
A related resource
<a href="http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34429768r/PUBLIC" target="_blank">Notice bibliographique BnF</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
Pdf
Microfilm
Language
A language of the resource
Français
Publisher
An entity responsible for making the resource available
L'Echo de Paris
Subject
The topic of the resource
Barrès, Gide, Vie intérieure, Examen de conscience, Amour, Nature humaine
Description
An account of the resource
Dialogue imaginaire entre deux intellectuels chrétiens Gide et Barrés. Mauriac met en exergue l’opposition des positions des deux intellectuels, vis-à-vis du « choix ». Notamment le choix entre des désirs, des goûts, des penchants qui mettent un individu en conflit avec lui même. Choisir entre éléments contraires, ou choisir de ne pas choisir c’est « tricher » : le choix implique le fait de délaisser et donc de trahir ce que l’on a pas choisi. Selon Mauriac au contraire, choisir, par exemple, de vivre selon la loi chrétienne c’est préférer quelqu’un, en continuant de façon quotidienne et de façon imparfaite, à témoigner de sa foi et de son espérance par l’amour que l’on porte à ce quelqu’un. C’est l’amour qui apporte de la certitude aux choix importants que l’on fait.
Type
The nature or genre of the resource
Editorial
amour
examen de conscience
Gide
Maurice Barrès
Nature humaine
Vie intérieure