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Sur les bombardements de villes ouvertes Les opinions de MM. Goyau et Mauriac

GALLICA_Le Figaro_1938_07_10.pdf

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Sollicité d’exposer son opinion sur les bombardements de villes ouvertes, M. Georges Goyau, secrétaire perpétuel de l’Académie française, a rédigé ce message:
Lorsque je lis dans les chroniques que dans la première moitié du onzième siècle le Concile de Verdun-sur-Doubs, soucieux de protéger les civils contre les violences de la guerre, défendait qu’on incendiât les maisons, qu’on détruisît les moulins, qu’on assaillît ceux qui transporteront les produits de leurs vendanges, et lorsque je lis dans les journaux du vingtième siècle le récit du bombardement des villes ouvertes, comment ne pas conclure que le haut moyen âge, organisateur de la paix de Dieu et de la trêve de Dieu, était plus propice que ne l’est notre époque, dite scientifique, à l’atténuation des maux de la guerre?

De son côté, M. François Mauriac, de l’Académie française, écrit:
Devant les crimes de la “guerre totale” l’indifférence monstrueuse d’une partie de l’opinion européenne est une complicité qui sera peut-être punie de mort.
D’aussi grandes civilisations que la nôtre ont disparu corps et biens, à des époques où la science n’était pas, comme elle l’est aujourd’hui, au service de la destruction. La nôtre périra par manque d’amour.

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